PdF 25-02>11
J'évite de polluer cette newsletter avec trop de sujets IA (d'ailleurs, grosse news à venir...). Édition tournée IA sans être trop outils ni convenue... et promis pas de DeepSeek. Restez donc !
▼ Édito
Tout est dit dans l’entête. Alors suivez-moi, cela devrait vous plaire ☀️
Saviez-vous que sur le site, vous pouviez consulter toutes les éditions passées ? Et si vous voulez être certaine de recevoir la prochaine, il y a un truc facile à faire et à partager sans modération ⤵️
Dans cette édition, vous allez découvrir :
une pépite brute 🪨
un animal familier ? 🦗
un cap solaire 😎
et d’autres bricoles 👨🏿🔧
▼ Phrase propulsée
« If we want to solve a problem that we have never solved before, we must leave the door to the unknown ajar. »
Richard Feynman - Wikiquote
En citant Feynman, tu prends pas beaucoup de risques. En plus, j’ai ajouté un mot à mon vocabulaire (ajar - sorry pour celles pour qui ce mot est trivial, moi il m’a entrouvert des portes 🤭).
C’est probablement sa manière à lui de lutter contre le statu quo, que ce soit en science ou dans un processus d’innovation.
▼ Réflexion Interrogative
Gemini Criquet : mon épiphanie
Aujourd’hui, un ami me glisse à l’oreille que bientôt, chacun aura son Gemini Criquet, une IA personnelle qui nous chuchotera à l’oreille (ou dans les lunettes ou sur le clavier/écran) des conseils avisés (🤞). J’opine du chef. Après tout, ça fait longtemps que je parle de la personnalisation des IA, de leur intégration en entreprise et des questions d’anthropomorphisation. Du classique prospectif…
Sauf que, quelques heures plus tard, le déclic. L’IA en entreprise ne sera pas juste un outil de plus dans la boîte à outils numérique. Pas un simple équivalent d’Excel ou de Slack que tout le monde utilise vaguement de la même façon. Non, le vrai enjeu de l’IA, c’est qu’elle ne sera pas la même pour chacun.
Dans l’entreprise, chacun aura son propre Gemini Criquet, taillé sur mesure. Un assistant qui ne se contente pas d’interagir avec les données de l’entreprise, mais qui s’enrichit aussi de nos propres fichiers, nos notes, nos styles et méthodes de travail. Et voilà que l’IA cesse d’être un simple outil collectif pour devenir un véritable alter ego numérique.
D’ailleurs, les éditeurs l’ont bien compris : Google (Agenspace), Microsoft (Copilot Studio), et bien d’autres (cf Pépite 🇫🇷 plus bas) se précipitent pour nous offrir des plateformes no-code permettant de créer nos agents personnels.
Mais là, une autre question point : si ce Gemini devient mon double numérique, agissant en mon nom, prenant des décisions, automatisant mes tâches… où est la limite ? Quand passe-t-on du gentil criquet à mHALéfique ?
Et surtout… quand je quitte l’entreprise, que devient-il ? Un mini-moi laissé dans l’entreprise, exploitable par mon ex-employeur ? Mon clone numérique pourrait-il continuer à “travailler” en mon nom ? Une voie ouverte vers le clonage des salariés ?
▼ Brèves de comptoir
🧬 IA et quantique pour la pharma : L’IA analyse des milliards de molécules pour identifier des candidats prometteurs, tandis que l’informatique quantique simule leurs interactions avec une précision inédite. Ensemble mais pas en même temps : grosse accélération de la Recherche.
💰 Inégalités salariales en baisse : un progrès durable ? Deux tiers des pays ont vu les écarts de salaires se réduire depuis le début du XXIᵉ siècle. Une tendance encourageante avec des grosses disparités. Vers un futur plus équitable…?
🤖 Un robot assistant sur la Lune - Un robot humanoïde pourrait bientôt accompagner les astronautes lunaires. Objectif : automatiser les tâches répétitives et améliorer l’efficacité des missions.
▼ Visuel Numérique
Énergie solaire : un cap historique pour notre futur
☀️ 2024 : 2 térawatts de solaire installés
L’énergie solaire continue sa montée en puissance. Avec 2 térawatts de capacité installée à travers le monde, un cap symbolique a été franchi.
L’industrie solaire a mis des décennies à atteindre le premier térawatt (en 2022). Le second a été installé en à peine deux ans.
䷦ Avec des défis (il paraît que l’IA demande plein d’énergie…) :
⚠️ Stockage et réseau : Produire du solaire, c’est bien. Pouvoir l’utiliser de nuit ou en cas de pics de demande, c’est mieux. Le stockage massif reste un enjeu clé (avec ses propres impacts environnementaux car batteries = consommation de ressources minières)
⚠️ Matières premières et recyclage : la production de panneaux induit des questions sur l’approvisionnement en silicium, en terres rares et la gestion des panneaux en fin de vie.
▼ Pépite immédiate
Zenbaia : une autre façon de penser l’IA en entreprise
L’IA en entreprise, on en parle beaucoup. J’avais évoqué Cosmos (dans la première édition de cette newsletter). Automatiser des tâches, générer du contenu, structurer des données… Les outils ne manquent pas, mais une question revient souvent : comment intégrer l’IA sans que cela devienne une usine à gaz ?
Au-delà des outils, c’est là qu’une approche simple et structurée aide (page de pub bien sentie pour l’approche From Zero to AI 🧞♂️ de Future Path).
Et si on revient aux outils, Zenbaia propose une approche intéressante. Plutôt que d’imposer une IA, elle se construit autour de vos besoins concrets, avec un accent sur la personnalisation et l’adaptabilité (ça s’appelle des Agents mais 🤫).
Elle fournit des services qui vont au-delà de la rédaction, synthèse et traduction. Par exemple, on y trouve un agent qui établit le profil d’une personne 🐒 à partir de son LinkedIn et donc des indications sur comment l’aborder au mieux dans une phase de prospection.
Exemple à propos de votre serviteur : “Valorisez son expertise en AI et en prospective pour établir une relation de collaboration. Il est en mesure de créer et de diriger des initiatives innovantes, en inspirant les autres à faire de même.” (bon j’ai pas pris les pires morceaux, je vous laisse jouer 😌)
Zenbaia propose un large choix de modèles (ChatGPT, Mistral, Claude) à sélectionner au coup par coup.
Mais faut que je sois très clair aussi : l’UX n’est pas encore à la hauteur. C’est top sur le contenu produit, les personnalisations réalisables hyper simplement mais la manière par laquelle on y accède est encore un peu rugueuse. Idéal pour les pionnières et les découvreurs de futurs comme vous chers lecteurs et lectrices.
Disclaimer : ceci n’est pas un article sponsorisé.
▼ Et si demAIn, …nos IA parlaient à notre place ?
— Je t’envoie ça dans la minute, lança Camille avant d’appuyer sur “Envoyer à Nova”.
Son IA personnelle allait s’occuper du reste. Synthétiser son point de vue, rédiger une note concise et l’envoyer à Hexa, l’IA de sa patronne. Camille n’avait même plus besoin de choisir ses mots, sa Nova savait exactement comment calibrer le message pour que cela passe crème. Juste assez assertif pour être écouté, mais pas trop direct pour éviter de froisser.
À vrai dire, Camille ne parlait plus directement à Madame Kessler depuis des mois. Trop chronophage. Trop risqué aussi : une formulation malheureuse pouvait être mal interprétée. Et puis, pourquoi s’embêter ? Hexa et Nova se comprenaient bien mieux que leurs propriétaires respectifs.
Au taf, les échanges entre humains s’étaient raréfiés. On s’envoyait des prompts, on ajustait des paramètres, mais la communication passait par les IA. En surface, tout roulait : plus d’incompréhensions, plus d’égos froissés, des échanges optimisés et sans friction.
Une notif arrive pour Camille. Réponse de Kessler via Hexa.
“Analyse pertinente, mais repositionne la conclusion. Trop orientée risque. Rédige une version plus ambitieuse.”
Camille soupira 😠. Ce n’était pas son analyse, c’était celle de Nova, mais peu importe. Elle ajusta deux paramètres et relança l’envoi. À ce stade, c’était presque un ping-pong entre IA.
À quelques mètres de là, Alan, un des rares à ne pas avoir encore totalement basculé, s’approcha discrètement.
— T’as cinq minutes ? En vrai ?
Camille hésita. Il aurai pu simplement s’adresser à sa Nova, mais elle hocha la tête et le suivit jusqu’à une salle isolée. Là, pas d’écoute IA.
— T’as remarqué ? chuchota Alan. Parfois, Hexa me répond des trucs que Kessler n’aurait jamais dit avant. Je me demande si elle lit encore vraiment les messages…
Camille fronça les sourcils. Elle n’y avait jamais vraiment pensé. Après tout, pourquoi sa patronne perdrait du temps à lire des notes déjà filtrées, analysées et reformulées par une IA aussi efficace que la sienne ?
— Tu crois qu’elles décident à notre place ? demanda-t-elle enfin.
Alan haussa les épaules.
— Elles optimisent, comme prévu. Mais à force… qui parle vraiment avec qui ?