PdF 25-01>08
Horizons, c'est le thème cette semaine : l'intriguant CES, un secret dévoilé et des futurs révélés...
▼ Édito
Hello les amies, Salut les gars, depuis 10 jours vos fils d’information vibrent des niouses du CES : peut-être certains signaux faibles ne sont pas encore arrivés jusqu’à vous. On va tenter de remédier à cela en ouvrant des horizons.
D’ailleurs en parlant d’horizon, il paraît que c’est très utile en prospective : on explore cela dans notre minute Méthodo. Et pour continuer l’élargir vos horizons, on lève le voile sur le grand secret de l’IA…
Saviez-vous que sur le site, vous pouviez consulter toutes les éditions passées ? Et si vous voulez être certain de recevoir la prochaine, il y a un truc facile à faire et à partager sans modération ⤵️
Dans cette édition, vous trouverez :
des horizons pour le futur 🔭
le papa du Petit Prince 🤴🏼
une année optimiste 🧘🏾♀️
et d’autres bricoles 👩🏻🔧
▼ Phrase propulsée
« Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible. »
Saint-Ex
Hum hum. Pas facile de faire un commentaire sur une quote de St-ex. D’ailleurs, cela aurait été plus facile de ne pas s’attaquer à ce monument. Et entre nous, j’ai jamais rien compris au Petit Prince (ouais je sais, ça ne se dit pas, mais c’est vrai).
Cependant, j’aime bien cette phrase : prévoyez autant que vous voulez, mais préparez-vous pour un avenir différent. Et c’est justement ce que permet une de mes activités favorites : le Prospective Design (on en a parlé à plusieurs reprises et en particulier dans ce numéro-là)
▼ La Minute Méthodo
Eh ben justement, si on parle de Prospective, allons-y.
Les Horizons du Futur : Explorer les possibles, les souhaitables et les désirables
En prospective, anticiper le futur n’est pas un acte de prédiction. Il s’agit d’explorer différents horizons temporels, chacun nécessitant des compétences et des profils spécifiques. Le prospectiviste divise généralement le temps en trois horizons :
• Horizon 1 (H1) : le court terme, axé sur la gestion et l’optimisation du présent.
• Horizon 2 (H2) : le moyen terme, un espace d’expérimentation pour les entrepreneurs.
• Horizon 3 (H3) : le long terme, le terrain des visionnaires qui imaginent les grandes ruptures à venir.
Et les approches de Prospective Design (comme le Strategic Foresight ou le Design Fiction) s’intéressent au H3 en premier lieu (dans le but de découvrir des éléments actionnables sur H1 et H2).
En complément de cet horizon, la prospective invite à distinguer différents types de futurs : désirables, souhaitables et possibles, en prenant soin de ne pas ignorer les scénarios moins réjouissants.
🕒 Les trois horizons temporels de la prospective
La méthode des trois horizons permet de structurer les réflexions autour du futur selon des périodes temporelles distinctes, avec des objectifs différents.
1️⃣ Horizon 1 : le gestionnaire dans le présent
L’Horizon 1 correspond à la gestion des enjeux immédiats. C’est ici que les organisations cherchent à optimiser leurs performances, résoudre les problèmes actuels et répondre aux besoins du marché.
• Profil associé : le gestionnaire.
• Compétence clé : rationaliser et améliorer ce qui existe déjà.
• Exemple concret : réduire les coûts, optimiser les processus internes ou répondre aux évolutions réglementaires.
Mais attention : rester bloqué dans cet horizon peut mener à un manque d’anticipation. C’est le piège du court-termisme. On est rarement sur le terrain de l’innovation dans cet horizon, beaucoup plus certainement dans l’optimisation pure.
2️⃣ Horizon 2 : l’entrepreneur qui explore le changement
L’Horizon 2 est celui de la transition. Il concerne les projets émergents qui commencent à prendre forme mais nécessitent encore des ajustements : un des terrains de choix de l’innovation (avec le Design Thinking par exemple)
• Profil associé : l’entrepreneur, capable de reconnaître les tendances et de s’y adapter.
• Compétence clé : expérimenter et transformer les idées en actions concrètes.
• Exemple concret : le développement de nouvelles offres ou la transformation numérique des services existants.
Dans cet horizon, l’incertitude est plus forte. Il faut oser tester des idées qui peuvent encore sembler marginales, mais qui pourraient bien devenir des standards demain.
3️⃣ Horizon 3 : le visionnaire et les grandes ruptures
L’Horizon 3 est celui des transformations profondes et des grandes ruptures. Il s’agit d’imaginer des futurs qui, aujourd’hui, semblent très éloignés ou même impossibles.
• Profil associé : le visionnaire, capable de penser au-delà du cadre actuel.
• Compétence clé : imaginer des scénarios disruptifs et repérer les signaux faibles.
• Exemple concret : anticiper l’impact de l’IA sur le marché du travail, imaginer des villes autonomes ou penser la régulation des technologies émergentes.
Le H3 est un horizon audacieux, mais il est essentiel pour éviter de subir les transformations à venir.
🔮 Les différents types de futurs
Penser en termes d’horizons ne suffit pas : il faut aussi considérer les différents types de futurs. La prospective distingue généralement quatre catégories :
1️⃣ Les futurs possibles : tout ce qui pourrait advenir, qu’on le souhaite ou non.
2️⃣ Les futurs probables : ce qui a le plus de chances de se réaliser.
3️⃣ Les futurs souhaitables : ceux que nous espérons voir se produire.
4️⃣ Les futurs désirables : les scénarios idéaux, qui servent d’inspiration pour nos actions présentes.
⚠️ Ne pas ignorer les futurs inconfortables
Il est tentant de se concentrer uniquement sur les futurs souhaitables. Pourtant, les futurs possibles incluent aussi des scénarios inquiétants : crise climatique, effondrement technologique, conflits géopolitiques.
En prospective, il est crucial d’explorer ces scénarios pour s’y préparer. C’est un exercice d’anticipation essentiel : mieux vaut imaginer le pire pour ne pas être surpris lorsqu’il arrive (un concept emprunté à la Stratégie militaire entre autres choses).
🌱 De la réflexion à l’action : quel futur voulons-nous construire ?
La prospective ne consiste pas simplement à prévoir ce qui pourrait arriver. Elle consiste aussi à façonner l’avenir, en influençant les choix stratégiques dès aujourd’hui.
👉 Le gestionnaire optimise le présent,
👉 L’entrepreneur innove et expérimente le changement,
👉 Le visionnaire innove en imaginant les grandes transformations.
Mais au-delà des profils, une question reste ouverte : Quels futurs voulons-nous vraiment ?
Il ne s’agit pas de subir le futur, mais de le construire (de le rendre possible), en prenant en compte les risques, les espoirs, et les opportunités.
Il n’avait pas tort St-Ex, hein?
▼ Brèves de comptoir
Une spéciale CES 2025 - avec des trucs que vous n’avez peut-être pas encore vus.
🤖 Ballie, le robot qui tarde : présenté comme révolutionnaire depuis plusieurs CES, Ballie de Samsung est annoncé pour 2025. Mais une question me taraude : avons-nous vraiment besoin d’un robot qui nous suit partout ?
🕶️ Johnny est de retour : Halliday dévoile des lunettes AI sans écran, capables d’interpréter le monde autour de nous. Mieux que les Ray-Ban de Zuck ?
🌍 Babel, où es-tu ? Les nouveaux écouteurs de Timekettle traduisent les appels en temps réel. Un futur sans barrière linguistique ?
🤔 Un pas de plus vers la SF : Omi, l’IA portable, arrive (on nous a déjà fait le coup l’an passé). On se rapproche des “Familiers” de la SF (Neuralink pourrait aider 😱)
▼ Visuel Numérique
On continue notre exploration positive de 2025 en examinant quelles nations déclarent leur optimisme haut et fort…
Selon un sondage Ipsos, certains pays regardent 2025 avec plus d’enthousiasme que 2024. Ils placent plus de confiance dans ce qui vient que dans ce qui a été vécu. Je vous laisse lire les détails, mais la tech semble être une source d’espoir…
▼ Quoi de neuf chez Future Path ?
🎓 Alors ce secret de l’IA …
Je peux vous le révéler maintenant
On parle souvent de l’IA comme d’une entité mystérieuse et toute-puissante. Pourtant, son fonctionnement repose sur deux étapes fondamentales : l’apprentissage et l’inférence.
N’oublions pas que toute IA n’est pas générative (pensez à Netflix, Deezer et la FNAC : comment nous recommandent-ils des trucs ? Pas avec de l’IA générative en tout cas). Et là aussi les participants ont découvert un pan méconnu de l’IA.
Toutes les IA (celles des moteurs de recommandations et celles de IA conversationnelle), engloutissent des grosses quantités de données pour se calibrer, pour se préparer, pour être prêtes à répondre à des questions futures. On les entraîne donc. On les gave de données d’hier. C’est l’apprentissage. Ça peut prendre 10 minutes (moteur de recommandation) ou 3 mois (IA conversationnelle).
Ensuite, on va utiliser ces machines pour nous aider aujourd’hui (allez-vous acheter ce livre que l’IA vous recommande ?, quelle connaissance souhaitez-vous explorer avec Mistral ?). C’est l’inférence, le moment où on interroge la bestiole. C’est à peu près l’unique contact avec l’IA de la grande majorité des humains. Inférence, donc.(pas mal pour le prochain dîner en ville pour faire la maligne).
Voilà le secret qu’ils et elles ont découvert et qui leur a ouvert des horizons. Cela contribue à démystifier ces bébêtes que sont les IA.
On a exploré beaucoup d’autres sujets bien entendu ; que vous pourriez découvrir vous aussi…(on s’📞 ou on se 📧).