PdF 25-05>26
Apprendre, toujours apprendre. Que ce soit à propos de petits papiers collés (poke oulipo - là c'est perché!) ou de l'histoire...
▼ Édito
On vous propose une petite surprise au milieu de cette édition : une avant-première… Mais attendez avant de scroller : il y a des post-its à décoller au préalable. Et ensuite, vous pourrez scroller à fond, comme sur LinkedIn…
Saviez-vous que sur le site, vous pouviez consulter toutes les éditions passées ? Et si vous voulez être certain de recevoir la prochaine, il y a un truc facile à faire et à partager sans modération ⤵️
Dans cette édition, vous allez découvrir :
des canevas 🎨
un bon numéro ☎️
une leçon 👩🏫
et d’autres bricoles 👩🏻🔧
▼ Phrase propulsée
« Un enseignement qui n’enseigne pas à se poser des questions est mauvais. »
Paul Valéry
On a beaucoup de sujets à traiter dans cette édition et j’espère que chacun d’eux vous poussera à de la curiosité et à des questions.
▼ La minute méthodo
Adieu les post-its - vive les canevas dédiés
On vous l'avait promis : voici la suite de notre article sur les Post-its en créativité.
Résumé de l’épisode précédent : en gros, je vous disais que je ne suis pas un fan inconditionnel des Post-its dans les ateliers créatifs. Je vous proposais tout de même quelques pistes pour les utiliser efficacement.
Je vous glisse en passant un petit article qui démonte gentiment le mythe du brainstorming. Pour ma part, je l’ai banni de mes ateliers – mais quand un client y tient absolument, on expose clairement ses limites et on met en place des ajustements pour éviter les principaux travers.
Bon, me direz-vous, si tu n’utilises pas de Post-its, qu’est-ce que tu proposes à la place, toi qui es si malin ?
Eh bien, à chaque étape de mes ateliers, j’utilise des canevas spécialement conçus pour l’activité en cours. Certes, cela demande un peu de préparation en amont et implique un supplément logistique (impressions, matériel de découpe...), mais le résultat en vaut largement la peine. Et surtout, les participants adorent ! 🫶🏻
Voici un exemple concret que j’utilise systématiquement dans les ateliers d’exploration de cas d’usage de la genAI en entreprise. Mais attention, cela fonctionne tout aussi bien dans d'autres contextes : je procède ainsi depuis bien avant que la genAI ne devienne tendance.
Ce format ultra-modulaire peut être facilement adapté à chaque contexte client et à toutes les étapes d’un atelier.
Pourquoi ces canevas sont-ils si précieux ?
Ils sont autoporteurs : faciles à prendre en main, chaque participant comprend immédiatement leur usage.
Ils facilitent les échanges en cours d’atelier : tout le monde voit immédiatement où on en est.
Ils conservent parfaitement les idées émises, simplifiant leur réexploitation après l’atelier.
Dans un atelier de créativité, on alterne généralement des phases de divergence (beaucoup d’idées) et des phases de convergence (sélectionner les meilleures idées pour les approfondir). Grâce à des canevas dédiés à chaque étape, on garde une trace complète des idées tout en guidant efficacement les participants vers des choix nécessaires. Des canevas très détaillés sont utilisés lors des phases de convergence, tandis que les phases de divergence profitent de canevas plus légers.
Ainsi, on accepte plus facilement de laisser de côté temporairement certains sujets identifiés mais non approfondis, tout en gardant la possibilité d’y revenir ultérieurement (en dehors de l’atelier), grâce à la structure claire et lisible de ces canevas.
Une prochaine fois, on vous parlera de notre technique dédiée pour remplacer le brainstorming honni.
▼ Brèves de comptoir
🧠 MICROROBOTS - Robeauté, pépite medtech française, lève 27,2 M€ pour développer des microrobots aussi petits qu’un grain de riz capables de naviguer dans le cerveau. Leur but ? Faire un remake live du film “L’aventure intérieure”? ou bien révolutionner la neurochirurgie en passant la barrière hémato-encéphalique pour cibler les traitements. Un pari audacieux sur la médecine de demain
▼ Visuel Numérique
LinkedIn : le réseau pro devenu cash machine pour Microsoft
Entre 🤓 « personal branding » forcé et posts gênants de CEO en quête d’authenticité, LinkedIn est devenu un espace aussi absurde qu’ultra-rentable. Microsoft en tire un jackpot discret : 16 milliards de dollars de revenus annuels. Le site, longtemps moqué pour son ambiance de self-promotion névrotique, connaît un boom d’usage, notamment avec ses outils boostés à l’IA — générateurs de messages, recommandations personnalisées — qui séduisent les pros. Résultat ? Une croissance de 50 % du nombre d’abonnés Premium en deux ans (vous êtes premium vous ?)
LinkedIn a beau être bizarre (dont plus de 50% des posts seraient générés par l’IA), il incarne notre époque hybride : mi-sérieux, mi-spectacle, mais très rentable. Microsoft en rit, en toute discrétion.
▼ Pépite immédiate
Allô, non mais allô quoi !
Sorry sorry, l’actu va trop vite. Une pépite en chasse une autre, au point que celle que je comptais vous partager cette semaine est déjà reportée. Victime de l’embouteillage des pépites.
Mais celle-ci, je ne pouvais pas attendre : à la fois hyper lowtech et furieusement tendance. 🙄
On parle d’un outil… à utiliser avec son téléphone. Oui, le vrai. Celui qui sert à parler avec des gens. L’ancêtre de la visio, le dinosaure de la comm’ instantanée. Bref, du vintage 100 % vocal. Et pourtant…
C’est pile dans la tendance : la chasse aux fake news. Vous entendez une info douteuse (genre “le mouchoir de Mister President dans le train”) ? Vous appelez, vous susurrez la rumeur à vérifier, et une voix vous répond. Fact-checking immédiat, explications à la clé, et sources à l’appui.
Gratuitement.
C’est Ask Vera. Une startup française. Et c’est drôlement bien foutu. (Et pour les plus jeunes : oui, c’est aussi l’occasion de découvrir la mystérieuse fonction “téléphoner” de votre smartphone).
Petit bonus : ça marche aussi via le machin conversationnel de Meta.
Et vous avez la primeur : je présente l’outil à un client… dans une heure.
▼ Quoi de neuf chez Future Path ?
On est en train de finaliser la production d’un livret “Travailler avec l’IA. Au quotidien” pour les débutants avec la genAI qui se demandent toujours “quelle est la meilleure IA pour…”. On leur répond et on conserve notre souveraineté chaque fois que c’est possible.
On teste actuellement la version alpha (c’est-à dire une version avec la moitié des chapitres et qui nécessite un peu de “proof-reading”). Des volontaires ?
▼ Média
Et si demain, on apprenait comme ça ?
Faire revivre des événements passés sous le regard d’historiennes et d’historiens, mettre en scène des fragments d’histoire, recréer des ambiances… pour mieux comprendre, pour mieux retenir. Voilà une piste sérieusement prometteuse pour le futur de l’apprentissage.
Et guess what, ce n’est pas Arte, France Culture ou une start-up edtech qui s’en empare… mais TF1. Oui, TF1. Pas exactement la chaîne qu’on cite en premier quand on parle de transmission historique nuancée.
Et pourtant.
Leur dernier format immersif, diffusé pour les commémorations du 8 mai, propose une reconstitution saisissante des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale. On y suit, en caméra subjective, une poignée de personnages de l’époque – soldats, résistants, civils – avec des images tournées comme une fiction, mais nourries par les archives et accompagnées de contextualisation historique.
📺 À découvrir ici : le format immersif de TF1 sur la Seconde Guerre mondiale
Alors oui, la musique est un poil appuyée, et la voix-off parfois lyrique. Mais le format est intriguant. Et quelque chose se passe.
Et si ce type de reconstitution — supervisé par des experts, mais amplifié par la narration — devenait une nouvelle forme d’apprentissage ? Demain, l’IA générative, les environnements immersifs, voire les casques de réalité mixte pourraient prolonger cette logique : non plus raconter l’histoire, mais y faire entrer. Non plus “apprendre par cœur”, mais “comprendre par le corps”.
Ce n’est encore qu’un début. Mais il faut parfois aller là où on ne s’attend pas à apprendre — même sur TF1.