PdF 25-05>25
Vivant. Tout est vivant dans cette édition. Enfin presque (surtout qu'il y a une fin à tout)
▼ Édito
Bim, 6 mois d’existence. Pour fêter ça on termine en beauté notre scénario prospectif avant de vous laisser créer les vôtres en toute autonomie. Et pour ces 6 mois ensemble, on vous prépare une petite surprise pour votre été…
Saviez-vous que sur le site, vous pouviez consulter toutes les éditions passées ? Et si vous voulez être certain de recevoir la prochaine, il y a un truc facile à faire et à partager sans modération ⤵️
Dans cette édition, vous allez découvrir :
une fin d’histoire 💭
un âge 👴🏽
une résurrection 😌
et d’autres bricoles 👩🏻🔧
▼ Phrase propulsée
« Si Christophe Colomb n’avait rien découvert, Kennedy serait toujours vivant. »
Francis Blanche
Euh, c’est pas une autre façon de résumer le paradox du fameux chat ? (de Schrödinger). Remplacer le premier par IA et le second par humanité peut interpeller…
▼ Brèves de comptoir
✍️ Cours d’écriture avec… Agatha Christie ? - La BBC utilise l’IA pour faire revivre les conseils d’écriture d’Agatha Christie. Un projet étonnant qui transforme les archives de la célèbre autrice en leçons interactives destinées aux apprentis écrivains. Bientôt des cours de physique avec Feynman 😍, des cours de politique avec Cicéron…? [The Guardian]
🤖 Des robots plus sensibles pour mieux bosser - Avec Vulcan, Amazon dévoile un robot d’entrepôt capable de... "fouiller" dans les rayons grâce au toucher. Trois ans de R&D : un bras articulé muni d’un capteur de force et tactile, capable de détecter, presser, aspirer, et surtout, comprendre ce qu’il touche (merci l’IA) [Wired]
⚗️Une molécule informatique - Des chercheurs de l’Université de Miami ont mis au point une molécule unique qui pourrait révolutionner l’informatique en rendant les ordinateurs plus petits et plus efficaces. Cette avancée ouvre la voie à des dispositifs électroniques plus compacts et performants, marquant une étape significative dans le développement de technologies informatiques de nouvelle génération.
▼ Visuel Numérique
Vieillissante et Ralentie
Cette infographie sur le vieillissement de la population mondiale et le ralentissement du taux de croissance démographique entre 1980 et 2100 met en lumière trois tendances majeures :
Vieillissement global : L’âge moyen mondial est passé de 26,5 ans en 1980 à 33,6 ans en 2025, reflétant une augmentation significative de la longévité.
Ralentissement de la croissance démographique : Le taux de croissance annuel de la population mondiale a diminué de 1,8 % en 1980 à 0,9 % en 2025, indiquant une transition démographique marquée.
Projections futures : Les prévisions suggèrent que la population mondiale pourrait atteindre un pic autour de 10,4 milliards d’habitants dans les années 2080, avant de commencer à décliner lentement - j’en connais qui seront encore là pour vérifier.
Et cela nous invite à nous interroger sur comment les sociétés s’adapteront-elles à un monde où la population vieillit et où la croissance démographique ralentit, notamment en ce qui concerne les systèmes de retraite, les soins de santé et la main-d’œuvre active ? Surtout qu’on n’a pas vraiment tenu compte du taux de naissance des IA…
▼ Pépite immédiate
J’en ai une superbe que je réserve pour la semaine prochaine.
Vraiment top en fait : elle met à plat un paquet d’outils… (pour l’instant)
comme disait Fermat : “j’ai une superbe pépite à partager, mais je n’ai pas la place pour l’insérer ici” - librement inspiré…😇
▼ Quoi de neuf chez Future Path ?
Promis, on fera la semaine prochaine un debrief de notre conférence de mercredi 7 mai.
En attendant, vous pouvez encore vous inscrire à notre webinaire “Innovating Business Models with AI: A practical approach” - c’est ouvert à toutes et tous.
▼ Avant de partir, on finalise notre scénario London-on-sea
Un très grand merci pour vos contributions participatives et votes décisifs qui ont fait avancer cette histoire au fil des différents épisodes. On achève donc cette série avec une belle mise en scène finale qui invite à s’interroger sur notre futur. On vous retrouve la semaine prochaine avec la version complète à télécharger avec le prompt.
Précédemment dans London-on-Sea
En 2050, la ville innovante London-on-Sea, créée face à la montée des eaux, est confrontée à une crise majeure : une tempête exceptionnelle menace la sécurité de ses habitants. Saraya, biologiste marine, et Jorge, bio-architecte, malgré leurs divergences, coopèrent pour sécuriser la ville sous pression du conseil municipal. Alors que la tempête frappe, des créatures marines inconnues apparaissent, modifiant étrangement les structures biomimétiques de Jorge.
L’appel des abysses
Malgré l’urgence, Saraya fit taire son instinct de contrôle. La réaction des créatures, aussi inquiétante soit-elle, semblait porteuse d’intention plus que d’agression. Elle contacta Jorge en communication directe :
— Ne fais rien de plus. Je crois qu’elles nous montrent quelque chose.
Jorge grimaça.
— Tu veux jouer aux éthologues pendant que la moitié de la ville est sous l’eau ?
— Si on les repousse sans comprendre, on pourrait aggraver la situation. Regarde.
Sur les capteurs optiques, des motifs bioluminescents s’alignaient en spirale autour des quartiers résidentiels les plus exposés, exactement là où les bâtiments semblaient se stabiliser le mieux. Et chaque structure qui résistait était… en interaction avec une ou plusieurs de ces créatures.
Saraya relança l’analyse comportementale qu’elle utilisait autrefois pour les bancs de céphalopodes. En quelques minutes, une hypothèse improbable émergea : les organismes n’étaient pas hostiles. Ils amplifiaient les capacités d’adaptation des structures biomimétiques… comme s’ils reconnaissaient et optimisaient les architectures vivantes.
— Ils complètent ton système, Jorge. Peut-être même qu’ils l’améliorent. Tu les as attirés… sans le vouloir.
Jorge, stupéfait, murmura :
— Et si London-on-Sea était devenu un récif ?
Ils n’avaient plus à se battre contre la tempête. Ils devaient apprendre à composer avec un nouvel écosystème — plus intelligent et coopératif qu’ils ne l’auraient imaginé.
Écouter le vivant
Saraya et Jorge avaient peu de temps. La tempête se calmait, mais la fenêtre pour établir un lien était étroite : l’écosystème nouvellement révélé risquait de se dissiper ou d’être perturbé par les interventions extérieures.
Ils mobilisèrent une équipe réduite, discrète, équipée des modules de sonification issus des premiers prototypes d’interface bioacoustique. Jorge programma les transducteurs à large spectre, pendant que Saraya isolait les séquences lumineuses les plus répétées. L’idée était simple : créer une boucle sonore-réactive, testant des motifs d’appel, comme on le ferait avec un groupe de dauphins ou une colonie de calmars.
Le premier signal partit dans les profondeurs. Silencieux. Infrasonique.
Rien.
Puis, lentement, les méduses géantes se rassemblèrent. Elles répondirent, d’abord par de faibles pulses, ensuite par une onde vibratoire qui fit frémir les parois souples des bâtiments de Jorge. Ce dernier recula, les yeux écarquillés.
— Ce n’est pas une réponse… c’est un écho. Elles traduisent.
Saraya sourit, incrédule.
— Elles nous renvoient notre message… adapté à leur propre structure.
La communication s’amorçait. Plus qu’un échange d’informations : un début de grammaire partagée. En quelques heures, les organismes dessinèrent autour des infrastructures les plus fragiles des motifs stables, semblables à des balises d’ancrage ou de soutien.
Saraya enregistra :
— Journal de bord. Jour 0 du protocole symbiotique. La mer ne nous attaque pas. Elle nous répond.